Le spécialise français du reconditionnement premium Remade a été placé en liquidation judiciaire ce jeudi 28 novembre 2019. Lancée en 2013 par Mathieu Millet, ce quadragénaire n’en est pourtant pas à son premier coup d’essai. L’entreprise connaissait une nette ascension jusqu’en avril dernier en raison d’une levée de fonds qui n’a pas abouti.
Depuis sa création en 2013, la startup connaissait un fort succès. Pour sûr, elle dispose de réels atouts : une expertise qualifiée, des garanties premium, des produits haut de gamme et une innovation permanente. Dans une époque de surconsommation où l’on prône pourtant le recyclage, l’arrivée d’une entreprise comme Remade sur le marché français était bienvenue voire nécessaire.
Remade Group employait encore 680 salarié·e·s en septembre 2019, là où ils ne sont plus que 500 à l’heure actuelle. En octobre, à la suite d’un changement de direction, la société a été placée en redressement judiciaire.
Selon un rapport du cabinet Syndex, la principale société du groupe, Remade SAS, aurait eu recours à des “manœuvres comptables” dans le but de “gonfler artificiellement son chiffre d’affaires”. D’après cette même source, Remade aurait continué à réaliser des dépenses importantes malgré des difficultés financières qui s’aggravaient.
De son coté, Mathieu Millet a expliqué sur son compte Facebook détenir des “preuves irréfutables” qu’il a envoyé “aux organes de la procédure”.
Suite à la décision du Tribunal de commerce de Rouen, la société a jusqu’au 5 décembre pour trouver un repreneur, la prochaine audience ayant lieu le 17 décembre.